Le temps presse

Jean-François Steiert, conseiller national, membre de la Commission de la science, de l’éducation et de la recherche
Le temps presseNos hautes écoles ont largement profité des programmes de recherche
européens au cours des dernières années. Nous avons gagné sur le plan
financier, en tant que bénéficiaire net
des programmes, et par le biais de ces
programmes qui permettent à nos institutions de formation et de recherche
de maintenir et de développer leur position forte dans les réseaux internationaux de recherche. C’est une des
conditions essentielles pour maintenir
notre capacité d’attrait de forces vives
sur le plan international et notre capacité à produire des biens et des services à haute valeur ajoutée fondamentale à notre prospérité.
Depuis l’acceptation de l’initiative sur l’immigration de masse, la situation a changé: les contingents d’immigration qui figurent dans le nouvel article constitutionnel ne sont pas compatibles avec le principe de la libre circulation des personnes et menacent donc les relations contractuelles entre la Suisse et l’Union européenne. La fragilisation des accords sur la formation et la recherche et leur limitation dans le temps ont entraîné un certain affaiblissement de notre place de recherche, notamment parce que certains chercheurs de renom hésitent à s’installer en Suisse dans des conditions peu claires – ou la quittent s’ils sont déjà là.
La clé réside dans la ratification du Protocole d’extension de la libre circulation des personnes à la Croatie. Elle pourra politiquement s’effectuer dès l’adoption par les deux chambres, idéalement en décembre 2016, de la législation de mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration. Si cela devait échouer, les commissions compétentes des deux chambres pourraient entamer une procédure d’urgence pour demander au Conseil fédéral une ratification sans condition et immédiate dans l’intérêt de la recherche et de la prospérité dans notre pays.
Jean-François Steiert